dimanche 27 octobre 2013

La confiance

À tous les vendredi matin, je rejoins une gang de filles pour un atelier donné par le CLSC. On y jase de beaucoup de choses qui touchent les femmes et surtout d'estime personnelle, de prendre soin de soi, de ne pas s'isoler...

Et vendredi dernier nous avons parlé de la confiance. La confiance aux autres mais aussi la confiance en soi, prendre sa place, dire non...

 En fait, les filles on parlé. Moi j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que parler de ça me remet mes faiblesses en pleine face pis j'aime pas ça. J'ai ben (ben) d'la misère à truster quelqu'un et quand je le fait, ça peut être très éphémère. Une seule mini déception et tu viens de perdre ma confiance et pour la ravoir tu vas souffrir longtemps. J'ai pas besoin d'une psychanalyse, je sais d'où ça me vient, je me souviens très exactement du moment où la confiance aveugle que j'avais envers une personne significative s'est effondrée. J'avais 12 ou 13 ans. Rien de grave, une banale histoire de pizza (lol), mais à cet instant même, j'ai ressenti une espèce de déchirure. Honnêtement, je suis encore capable de ressentir le feeling de cette déchirure là.

Par après, plein de gens m'ont déçus, pleins de promesses non tenues, pleins de belles paroles...

Ça s'est évidemment répercuté dans toute ma vie. Je m'arrange toujours pour avoir une porte de sortie, pour ne pas "dépendre" de quelqu'un et par le fait même accorder ma confiance. Dans un party je dois avoir un moyen de quitter par moi-même par exemple. Sinon je reste dans mon coin, comme prise en souricière.

Avec mon fils, j'avais fait confiance à une éducatrice... qui l'a finalement forcé à manger en lui ouvrant la bouche de force et qui l'a fait "frire" au gros soleil avec des bas et des bottines alors que tous les autres amis se baignaient. J'ai alors lâché ma job. Mon fils fréquente maintenant une halte-garderie 4 ou 5h par semaine, seulement parce que ce n'est pas dans un sous-sol, parce qu'il y a 3 éducatrices en tout temps, que c'est éclairé, et qu'il y va juste 4h par semaine. Il n'a jamais découché en 2 ans, et il faudrait une situation majeure pour que ça arrive.

Je suis consciente que mon manque de confiance en moi et en les autres peut aussi passer pour du "contrôle" mais c'est surtout une façon pour moi de m'empêcher de paniquer. Quand JE planifie, JE sais ce qui peut arriver - ou pas - et je peut contrôler les plans B, C, ou même D.

Mais je sais bien que ça m'empêche de développer un cercle d'amis, que ça m'empêche de me sortir de certaines situations dont je ne veut plus mais où je suis prise jusqu'au cou... Et ça c'est tout le contraire de ce que je fais habituellement...

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