dimanche 26 décembre 2010

Variation sur un même thème

Je suis supposée être forte. J'en ai un peu parlé dans mon dernier billet et dans d'autres mais je me permet d'en reparler aujourd'hui. Il vient un moment dans une vie ou l'on doit s'avouer la vérité et voir la situation de face.

Vous allez probablement appeler ça de la jalousie, ou de l'égoïsme. Moi j'appelle ça un ras-le-bol. Vous vous souvenez de mon dernier billet où je parlais de Chéri qui ne m'appuyait pas dans ma peine? La situation s'est réglée quand j'ai réalisé qu'il ne pouvait pas savoir ce que j'attendais de lui si je ne lui disait pas. On à bien discuté et Chéri s'est montré super compréhensif par après.

Mon ras-le-bol ne le concerne pas vraiment par contre. C'est plutôt la personne que j'ai toujours été qui est concernée. Je suis une de ses personne qui est toujours prête à donner un coup de main à n'importe qui. Je suis toujours disponible pour tous, pour n'importe quel problème. Informatique, transport, déprime, logistique, name it je peux le faire. Je suis Madame Oui.

Ça ne me causait aucun problème auparavant. Je me valorisait là-dedans. J'aidais mon prochain avec plaisir. Mais j'ai réalisé le 23 décembre dernier, que lorsque moi j'avais besoin de parler ou d'aide, personne n'était là pour m'écouter ou pour m'aider. PERSONNE. Comme si personne ne se souciait de moi puisque je suis la fille forte, celle sur laquelle on peut compter.

Et j'en ai plein l'cul si je peux me permettre.

Je ne voudrais pas devenir la fille pas fiable, mais je suis tannée du rôle que j'ai joué jusqu'à présent. Un changement est en train de s'opérer en moi, un peu malgré moi même.

Je sais que le principe même d'aider son prochain veut qu'on attende rien en retour. Mais je crois que la famille c'est fait pour s'épauler et que si moi j'épaule, personne ne le fait pour moi.

Oh oui, on me demande si je vais bien... Mais personne ne prends le temps de discuter avec moi. Yeux dans les yeux, de l'écoute active. J'ai pas besoin d'un psychologue sinon j'irais en consulter un, mais peut-être juste de pouvoir sentir que je compte vraiment, que je suis importante et que ce que je ressens ou ce que je vis est intéressant pour quelqu'un...

Bon, c'est peut-être de l'égoïsme, je sais pas trop, mais j'ai envie de penser à moi maintenant. Je sais que j'ai de bonnes valeurs mais tant que je ne me sentirai pas appuyée par ma famille je resterai fermée.

Je suis tannée de passer après les autres et d'être moins importante que tout le reste.

Voilà, c'est dit.

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