Hier après-midi je devais passer en cour suite à un billet d'infraction que j'ai contesté. Et comme mon lieu de travail des derniers mois était la cour municipale, j'en ai profité pour aller montrer une dernière fois ma bedaine à mes collègues de travail. J'y ai bien sûr rencontré ma boss.
C'est là qu'elle m'a demandé si je comptais me remmettre sur la liste de rappel pour la période de l'été. Au premier abord j'ai pensé "Bien sûr que non" puisque mon congé de maternité se termine au mois d'août 2012. J'ai aussi pensé aux listes d'attente des garderies sur lesquelles Jesse est inscrit pour le mois d'août. J'ai pensé à l'allaitement que je devrai arrêter quand mon bébé aura 6 mois et au développement futur de mon enfant qui sera "abandonné" en garderie à l'âge de 6 mois...
Mais j'ai aussi pensé au côté financier. On ne se le cachera pas, personne ne s'est jamais mis riche sur le RQAP alors si j'avais l'opportunité de travailler quelques mois, au gros salaire, ça serait super... Par contre, faut calculer que ça me couterait beaucoup plus cher de gaz et de garderie que si je reste à la maison. La grosse question finalement, c'est est-ce que j'aurai le même montant de RQAP après mes remplacements d'été que ce que j'ai présentement?
Et la question qui tue: Est-ce que j'ai vraiment envie de couper mon congé de maternité en deux pour dépanner ma boss qui veut finalement juste s'éviter de former une autre fille? (C'est là qu'on voit qu'on aura beau dire ce que l'on veut... les dates d'ancienneté sur les listes de rappel c'est d'la pure bullshit, les patrons font ben ce qu'ils veulent...). Est-ce que j'ai vraiment envie de perdre 4 ou 5 mois de la vie de mon fils pour du travail? Suis-je carriériste à ce point-là?
Le point est que si je ne travaille pas cet été, je me retrouve avec plus aucun revenu à la fin d'août 2012. Pas de chômage, pu de RQAP et même pas de BS puisque mon mari devrait avoir terminé ces études et travailler à ce moment-là. De plus, les remplacements d'été se terminant au mois d'août, je vais me retrouver sur la liste de rappel avec deux possibilités: être appellée pour travailler ou ne pas être appellée. On s'entend pour dire qu'on ne pourra pas vivre qu'avec le seul salaire de mon mari en début de carrière...
Alors j'ai pensé m'inscrire à l'université au mois d'août. Pour être considérée temps plein avec un enfant je devrai prendre deux cours de 3 crédits et j'aurai donc droit aux prêts et bourse. Je pourrais prendre deux cours de soir, ce qui fait que si mon mari travaille de jour il pourra "garder" Jesse deux soirs par semaine. Au pire, une personne de ma famille pourra le faire. Je resterai donc sur appel au bureau mais au moins j'aurai un peu de sous qui vont rentrer grâce aux prêts et bourse. J'éviterai donc de sevrer mon bébé trop rapidement, de manquer son premier "4 pattes" et pleins d'autres beaux moments que je ne voudrait manquer pour rien au monde. Par contre, je pourrais très bien tomber sur un beau remplacement et alors là je devrai combiner travail à temps plein, études à temps partiel et famille pour au moins une session...
Chéri lui, me dit que si je manque cette opportunité (celle de retourner travailler à la cour municipale), ma boss risque de former une autre fille qui pourrait très bien être meilleure que moi ou plus aimée et alors là, je n'aurais plus "le pied dans la place". Par contre, je me dis que l'organisation est assez grande pour me faire travailler ailleurs...
Je me repose donc la question suivante: Suis-je assez carriériste pour laisser mon enfant à la garderie à l'âge de 6 mois?
La réponse est non. Tant pis si je bousille ma carrière en étant en congé de maternité. Je préfère prendre le risque et profiter des premiers moments de la vie de mon bébé tout en terminant ce mautadine de BAC là. À quoi ça servirait debord les congés de maternité??
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