Philosophe la fille...

Je suis assise à mon bureau, au travail. Je pitonne sans intérêt des constats d’infractions. En fait, je pitonne des chiffres et des lettres, je ne porte aucun intérêt à ce qu’il y est écrit. Le but étant d’aller vite sans trop faire d’erreur alors pas le temps de lire le contenu.

Et puis je pense. Je pense à mon mariage cet été, je pense au moment où j’étais dans la voiture en sortant du salon de coiffure et où on a croisé mon futur mari à une lumière rouge… C’était drôle.

Et puis je pense aussi à la journée où j’ai fait mon tout premier test de grossesse positif. Même si personne ne me croyais et que la ligne était tellement pâle qu’on me soupçonnait de l’inventer, j’étais tellement heureuse et étrangement très nerveuse. Tester positif, c’est accepter une nouvelle réalité. Celle d’être responsable d’une toute petite chose au début et d’un être sans cesse grandissant.

Je sais que dire un petit mot de travers à mon enfant pourra le suivre et l’empêcher de vivre normalement. Peut-être qu’il devra suivre une psychothérapie durant des années pour oublier ce petit mot. Bref, être maman c’est devenir responsable d’une autre personne autant physiquement que psychologiquement.

Étrangement, je m’y prépare depuis 7 années. Mais j’ai réalisé une chose. Je me suis préparée à la grossesse, aux nausées, aux maux de ventre, au risque de fausse couche ou de grossesse ectopique mais je ne me suis jamais préparée à cette responsabilité.

Et oui, je vous avoue que je suis un tantinet inquiète… tout en sachant quand même que je suis une bonne personne qui à une bonne tête sur les épaule et que je sais bien faire les choses. Mais tsé… quand on pense qu’un tout petit mot mal placé peut détruire une vie, ça met de la pression!