Déchirements

Depuis quelques semaines ma famille est en train de se déchirer. Tout le monde se chicane depuis les débuts de l'organisation du party de Noël. Évidemment, tout le monde à raison...

Y'a juste une chose que je peut dire, c'est que l'alcool à été l'élément déclencheur dans tout ça. Je suis tellement contente de ne pas ressentir cette envie, cette soif, que plusieurs ont.

Avoir soif... Je déteste cette expression. Elle est pour moi synonyme de maladie, de déchirements, d'engueulades, de tables qui r'volent et parfois d'adieux.

En plus, personne n'a de problème évidemment. C'est toujours d'la faute de l'autre.

Je vois l'alcool comme une nuisance. C'est pour moi l'ennemi à abattre. Même la vue d'un verre de vin me dégoute. Pour moi, l'alcool c'est tout sauf récréatif.

Et moi là-dedans, qui essaie de réconcilier tout le monde, qui essaie de tempérer les humeurs lors d'un souper, est-ce que j'ai le droit de dire ma façon de penser? Est-ce que j'ai le droit de leur pêter ma coche solide?

J'aurais le goût de casser leurs bouteilles de bière, vider leur bouteilles de vins, percer leur viniers et leur crier en plein visage que j'en ai plein l'cul de leurs souleries et de leur chicanes. J'aurais aussi envie de tous les envoyer promener, et de retourner à Montréal, là où j'ai été capable de vivre MA vie à moi, sans subir toutes leurs conneries.

Mais vous savez quoi? Je ne le ferai pas parce que j'ai trop peur de passer pour folle. J'ai trop peur qu'on dise "Ben check la bipolaire, à pête sa coche"... Pis parce que malheureusement, je les aime trop. J'ai trop peur de leur faire du mal, de les perdre...

un peu chicken la fille :-(