mardi 29 juillet 2008

Faire un essai, facile à dire!

La semaine dernière, lorsque j'ai rencontré mon psychiatre, je lui ai clairement mentionné que je ne me sentais pas capable d'aller travailler. Il m'a répondu qu'il voulait que j'y aille en "essais" pendant deux semaines et si après coup je ne suis toujours pas capable, il me remettrait en congé maladie.

 

Et bien ce matin, je me suis levée tôt, lavée, brossée, habillée et je suis allée travailler. Juste la préparation m'a épuisée mais je voulais au moins tenter ma chance, tout d'un coup que ça aille bien! Déjà dans le parking j'avais du mal à respirer. Ça m'a prit un bon quinze minutes pour sortir de la voiture. J'étais en sueurs, haletante, mais j'ai quand même finit par prendre mon courage à deux mains et je suis entrée.

 

Arrivée à mon poste de travail, j'ai tout de suite remarqué le fouillis. L'étudiant qui me remplace est très désorganisé et je ne m'y retrouvais plus parmi cette paperasse. J'ai ensuite tourné la tête et j'ai vu sur mon babillard les nouvelles tâches qui m'étaient assignées. Mardi AM: Rapports, rapports, rapports et rapports. Mardi PM: Facturation, encore des rapports et re-facturation. Mon ordinateur n'était même pas ouvert que je repaniquais encore. Comment j'allais faire pour abattre tout ce travail tandis que je ne suis même pas capable de me doucher sans me souvenir si je me suis déjà lavé les cheveux une fois??? Et là les larmes arrivèrent. Sur le fait même, mon patron...

 

Il me fait passer dans son bureau et je lui mentionne alors ce que le psyhiatre m'avait suggéré. Je me fonds en excuses, et en larmes. Il me dit donc de m'en aller chez moi, et de revoir un médecin parce que décidémment je ne suis pas capable de fonctionner normalement.

 

Je décide donc de me rendre directement à l'hôpital le plus proche, à l'urgence. Évidemment, j'ai fondu en larme devant la première infirmière que j'ai vu à l'accueil. Quoi lui dire à part: Je suis bipolaire pis je feel pas??? Je me sens toujours un peu nounoune d'aller à l'urgence dans ses cas-là, mais qu'est-ce que j'aurais bien pu faire d'autre? Comme encore une fois, une malade mentale dans une salle d'attente, c'est pas beau ben ils m'ont enfermées dans la salle d'allaitement, faute de salles d'examen libre.

 

J'ai dormi deux heures sur un lazy-boy en cuir très confortable, jusqu'à ce qu'une autre infirmière viennent me chercher pour m'amener en salle d'examen pour voir le médecin.

 

Le médecin m'a donné deux choix:

1- il me signe mon congé pour trois semaines, le temps que je revoit mon médecin et je repars chez moi.

2- Il demande au psychiatre de garde de me prendre en charge et il est fort possible qu'ils me garde 48h en observation.

Je ne savais pas quoi choisir, je lui ai demandé de choisir pour moi. Il a choisi de me donner mon congé, disant que le psychiatre ne pourrait pas faire grand chose de plus que de "m'observer".

 

Alors me voici donc, chez moi, les yeux bouffis, voguant sur les pages du web. C'est long être en congé maladie, c'est même très long...

2 commentaires:

Gripette a dit...

Pauvre toi, ça pas de bon sens ce que tu vis.

Je me souviens avoir ressenti ce genre de problème pour me rendre à mon travail, sans être aussi extrême.. Je n'aimais tellement pas mon travail que j'étais en train de me tapper une dépression! Je braillais tous les dimanches car j'avias peur de retourner travailler.

Le remède miracle a été de donner ma démission. Tous mes problèmes sont disparus, ou presque!

Je ne te dis pas de faire cela, mais je voulais seulement te raconter mon histoire personnelle. Cette histoire est arrivée il y a plusieurs année et mainentant, je vais super bien... :)

Bonne chance!!

Laurie ;) a dit...

Je te comprend tellement ... je ne suis pas bipolaire mais j'ai fait une dépression. Le médecin m'avait prescrit du Paxil (ça ne marchait pas ...) et ensuite du Wellbutrin. Celui-ci a bien fonctionné ! J'ai été 16 mois en dépression, rendez-vous psy, rendez-vous doc ... Obligée d'arrêter l'école (malgré que de quitter la poly de la baie ça m'a pas fait grand chose ... lol !). C'est pourtant ce qui marche le plus pour vaincre cet état là ... Ça et le temps ... et oui ! Le foutu temps ! Il passe pas vite mais c'est un bon remède quand on l'accepte ...